DIX EXEMPLES DE CLIFFANGHERS POUR CONCLURE VOS CHAPITRES

La construction d’un chapitre ne s’improvise pas. S’il n’y a pas de longueur déterminée, un chapitre doit néanmoins répondre à certaines exigences : tout comme un roman, il doit y avoir un début, un milieu, une chute. Le lecteur doit sentir intuitivement que le chapitre est constitué comme il le faut et que l’auteur n’a pas découpé son texte au hasard. La tendance actuelle des polars est au chapitre court, voire très court. Mais rien n’empêche de produire des chapitres plus longs.

Quoiqu’il en soit, la difficulté principale du chapitre est de savoir s’arrêter au bon moment. Pour y parvenir, il existe certains « trucs », certains artifices pour y parvenir, et indubitablement y figurent les fameux « cliffanghers ». Très populaire dans les romans/films d’aventures ou polars, le cliffangher sert tout bonnement à accrocher le lecteur pour qu’il ne quitte jamais votre livre. Comme tout bon secret de fabrique, attention à ne pas en abuser. Ne finissez jamais un chapitre sur un cliffangher si c’est juste « pour faire bien ». Le recous à un cliffangher doit se justifier pour la progression de votre intrigue. S’ils servent à passer efficacement au chapitre suivant, mettez-en ! S’ils ne servent à rien, dispensez-vous, les lecteurs le remarqueront très vite, et cela ferait grossier et amateur. Vous voilà devant votre texte, et vous sentez que pour conclure votre chapitre, un bon cliffhanger s’impose. Piochez alors dans cette liste de 10 exemples, vous devriez trouver votre bonheur :

1. Une question sans réponse

C'est le cliffhanger le plus courant. Posez une grande question, ou assurez-vous que celle qui a déclenché la scène est toujours sans réponse.

2. Une perte

La perte peut être physique ou émotionnelle. Cela peut aussi être une perte relationnelle. Mais cela doit absolument être une chose dont le protagoniste pense qu'il ne peut pas se passer. (Exemple : dans une quête au trésor, le héros trouve l’objet convoité, mais finit par le perdre !)

3. Agiter une carotte

Montrez au personnage - protagoniste ou antagoniste - que quelque chose qu'il veut désespérément est là, mais hors de portée.

4. Une lueur d'espoir

Suggérez clairement qu’un événement nécessaire, nouveau, différent ou excitant se produira bientôt. (Ex : Il ignorait encore qu’un cataclysme allait survenir le lendemain matin…)

5. Une menace physique

Mettez le personnage, ou quelqu'un qu'il aime (intérêt amoureux) en danger immédiat. Si vous avez créé de l'empathie entre vos lecteurs et votre personnage, ils devraient forcément continuer à lire.

6. Un sentiment d'appréhension

Utilisez la préfiguration et le langage corporel. Utilisez des signes et des symboles. Faites savoir à vos personnages qu'ils partiront dans un endroit dangereux ou dans une situation à risque.

7. Une horloge qui tourne

Terminez par un sentiment d'urgence. Une date limite doit être respectée. C’est le fameux principe de la bombe à retardement utilisée à de nombreuses reprises dans les films. Tic tac, tic tac, tic tac…

8. Un accident

Cela peut être un accident physique, le déclenchement d’une alarme, la révélation d’un secret… Si vous ne savez plus quoi trouver : casser la jambe de votre protagoniste alors qu’une course-poursuite vient d’être lancée…

9. Nouvelles inattendues

Cela inclut toute information importante, ou même une personne, qui apparaît de manière inattendue. Terminez une scène avec le protagoniste recevant des nouvelles dévastatrices.

10. Une décision à prendre

Un personnage doit prendre une décision déterminante et lourde de conséquences.